Publishingplatform for digital magazines, interactive publications and online catalogs. Convert documents to beautiful publications and share them worldwide. Title: Chêne-Merrandier-Tonnelier-Copeaux & Cie., Author: Philippe MARGOT , Length: 308 pages, Published: 2014-04-15
Info paru sur le compte linkedin de Arts et Métiers ParisTech - École Nationale Supérieure d'Arts et Métiers Fermée pour des problèmes de toiture fin janvier 2018, la fonderie du campus Arts et Métiers de Lille fonctionne depuis en mode dégradé. Des projets engagés ont été retardés, d’autres arrêtés… Il était important pour le fondamental, qu’une partie de l’atelier soit de nouveau disponible pour reprendre les activités. Après donc 2 mois de travail acharné des équipes, 500 heures de déblayage, tri et rangement, la remise au goût du jour de certains équipements, 20 mètres cube d'encombrants, 15 tonnes de ferraille et 6 tonnes de sable plus tard... Le redémarrage de la fonderie a pu avoir lieu le 29 juin 2022 sur une partie sécurisée et délimitée de l'atelier, en présence des enseignants et personnels du campus. Cette reprise des activités de fonderie se fera progressivement, le temps des travaux de couverture de la toiture fin septembre et des nouveaux agencements sur le reste de l’atelier à compter d’octobre. D’autres travaux seront engagés prochainement pour décloisonner les laboratoires, mettre en sécurité les élèves et enseignants, et devenir une usine L’objectif est de se rapprocher de l’évolution naturelle des procédés industriels et leur modernisation, tout en intégrant une démarche d’économie circulaire. Cela permettra aux élèves et enseignants de suivre des projets depuis leur conception à l’assemblage, et même jusqu’au recyclage, et ainsi comprendre les interdépendances de chaque activité fonderie, usinage, matériaux, conception, mécanique des fluides, énergétique, logistique, etc.
Eneffet, il ne s'agit ici que de questions pièges du genre "Quelle était la couleur du cheval blanc d'Henri IV?". A chaque erreur, l'application ne manque pas de vous chambrer gentiment. Debilmètre, le test d'intelligence ressert tout le temps les 1 Italiques de l’auteur. 1Si tant de poèmes d’Aragon ont été mis en musique et chantés, c’est, entre autres choses, parce que, pour lui, poésie et chant sont intimement liés. Que recouvre cette notion de chant », différente certes, de la chanson », mais qui en constitue le berceau ? Ses Œuvres poétiques complètes publiées dans la Bibliothèque de la Pléiade répertorient dix-neuf poèmes intitulés Chanson », quinze intitulés Chant » auxquels il faut ajouter les Cantiques et les Romances ; l’idée que le chant est un élément essentiel de la poésie » parcourt ses Chroniques du Bel Canto septembre 1946 », Aragon 1947 153 et ce thème caractérise presque chaque poète évoqué dans ce livre. Cependant, Aragon s’oppose à l’idée que la poésie ne serait que chant » dans la Chronique » concernant Pierre Emmanuel, il s’attarde sur les rapports entre paroles et musique en poésie et si Pierre Emmanuel écrit Celui qui veut connaître un homme qu’il le cherche moins dans ses paroles que dans la musique qu’elles font1 » Juillet 1946 », Aragon 1947 105, Aragon prend le contrepied de cette idée On voit où tout d’abord Emmanuel apporte de l’eau à mon moulin la rime, le chant… Mais à peine si j’y consens, la pente naturelle de mon esprit l’entraîne à protester que l’homme est aussi bien dans ses paroles que dans la musique qu’elles font. » ibid.. Et, un peu plus loin Ah ! c’est ici que je vous défie de séparer ce qui est dit de sa musique ! » Juillet 1946 », Aragon 1947 111. Un peu plus loin encore, s’opposant à un exégète de Mallarmé, il lui reproche de renoncer à l’emportement, au rêve du poème […] Ce que j’appelle, à mon habitude, le chant » Septembre 1946 », Aragon 1947 145. C’est ce chant » qui est bien présent dans Quai de Béthune », à la fois paroles et musique, sujet et forme du poème, passe-temps et passeur de temps. 1. Parution et chanson 2 Carco a habité au n°18 du Quai de Béthune, dans l’île Saint Louis. 3 Par Henri Jacques Dupuy. 4 On peut l’écouter ici 2 Quai de Béthune » est paru pour la première fois en première page du journal Les Lettres françaises le 20 mars 1958, sous le titre “Chanson du Quai de Béthune” par Aragon » et sous-titré Pour un lauréat ». Le Comité National des Écrivains venait en effet de décerner son Prix de l’unanimité » à Francis Carco. L’auteur de Jésus la Caille, dit le petit texte de présentation, âgé aujourd’hui de soixante-douze ans et souffrant, ne quitte guère son logis du Quai de Béthune2, au cœur de ce Paris qu’il a tant magnifié ». Repris deux ans plus tard dans Les Poètes, sous le simple titre de Quai de Béthune » Aragon 1960 413-14, il est précédé, comme beaucoup d’autres textes, de la mention Chanté ». Ce livre, Les Poètes, qu’Aragon sous-titre Poème », et dont on aura écrit qu’ il est à cette heure un des ouvrages d’Aragon qui aura été le moins abordé par la critique universitaire » Bismuth 1999a 5, se présente comme une sorte de grand spectacle parlé et chanté dont Hervé Bismuth a analysé la théâtralité Bismuth 1999b 45-68 ; quatorze au moins de ses textes ont d’ailleurs été interprétés par différents chanteurs et chanteuses, dont Quai de Béthune » mis en musique3 et chanté par Caroline Cler en 19614. Ce poème évoque non seulement Paris et sa poésie, mais aussi l’amour et le souvenir toujours vivant de poètes du temps passé, ainsi que de Carco, qui mourra peu de temps après et auquel, à sa mort, Aragon consacre un autre poème, Celui qui s’en fut à douleur… », paru le 29 mai 1958 dans Les Lettres françaises sous le titre Adieu à Francis Carco », reproduit également dans Les Poètes Aragon 1960 415-16. 2. Le silence et le chant De la musique avant toute choseEt pour cela préfère l’impairPlus vague et plus soluble dans l’airSans rien en lui qui pèse ou qui pose 3Écrit en pentasyllabes, Quai de Béthune » se rattache à ce choix verlainien ; et bien que les vers soient courts, le rythme du poème garde une fluidité, une lenteur correspondant au paysage évoqué, tant réel que mental la Seine, la nuit, l’amour, le souvenir des poètes disparus. Le thème du chant et sa traduction sonore et rythmique en sont des éléments essentiels. Il est des lieux où chante même le silence » écrit Aragon dans ses Chroniques du Bel canto Mai 1946 », 1947 79 et c’est ainsi que commence le poème Connaissez-vous l’îleAu cœur de la villeOù tout est tranquilleÉternellement L’ombre souveraineEn silence y traîneComme une sirèneAvec son amant Aragon 1960 413 4Et à la quatrième strophe Venez y entendreComment meurt le vent ibid. 414 5La douceur, la lenteur, la mélancolie du poème, du moins jusqu’à la sixième strophe, sont données à la fois par la structure des rimes et par les sonorités trois rimes identiques dans les quatrains et une quatrième en [ɑ̃] reprise de strophe en strophe, sauf dans les deux dernières qui créent une rupture, avec une rime en [o] échos » s’associant à Carco », avec en plus cette subtilité que les dernières rimes des quatrains riment deux par deux Éternellement » avec amant », rêvant » avec vent », chantant » avec temps », sang » avec passant », la monotonie de ce système de rimes contribuant à la mélancolie du texte. Le rythme est également ralenti soit par la longueur d’un mot comme Éternellement », soit par l’abondance des voyelles nasales, plus longues que les autres et souvent à la rime ombre » silence » » profonde », blonde », et monde » à la rime dans le troisième quatrain, enserre » », tendres », cendres » et entendre » à la rime dans le quatrième, Comment » doucement » allonge », ronge » et songes » dans le cinquième quatrain, où une allitération en [s], comme celle en [f] dans la strophe précédente, fait entendre Comment meurt le vent » Cette allitération en [s] est d’ailleurs aussi présente aux strophes 2 et 3, avec la proximité de silence » et sirène » et 8, de Seine » et enserre » v. 9 et 12, dont la syllabe [ɛʀ] est reprise symétriquement par le [ʀɛ] de rêvant » ; on pourrait multiplier les exemples. C’est qu’il s’agit d’ entendre » le silence tout d’abord, puis le chant L’ombre souveraineEn silence y traîne v. 5-6 6Puis Enfants fous et tendresOu flâneurs de cendresVenez y entendreComment meurt le vent 7 Il est des lieux où chante même le silence… » et Aragon ajoute, un peu plus loin il est des haltes comme un chant au cœur du chant » Mai 1946 », Aragon 1947 79-80. 5 Paru aux EFR en 1952 et dans Les Lettres Françaises du 20 mars au 24 avril 1952 ; réédité en 2007 ... 8La nuit, ou du moins le gris, la paix, mais aussi le désenchantement, ouvrent le poème ; les cendres se réfèrent à la mort, ou aux lendemains de fêtes, et c’est aussi, concernant les êtres humains, une expression que l’on trouve chez Gogol, dont Elsa Triolet a traduit Le Portrait5 quelques années auparavant et l’on sait l’influence que les écrits d’Elsa Triolet pouvaient avoir sur Aragon. Évoquant un quartier de Saint-Pétersbourg le quartier Kolomna, le narrateur de cette nouvelle déclare L’avenir n’y pénètre point, tout y est silence et retraite », c’est là que vit toute la catégorie des gens que l’on peut désigner d’un seul mot les cendres. Gens dont les habits, le visage, les cheveux, les yeux sont couleur de cendres, couleur d’un jour où le ciel n’a ni orage ni soleil, où l’on ne sait trop où on est, et voilà le brouillard qui s’en mêle et enlève toute consistance aux objets » Gogol 1952 79. 9L’île Saint Louis est l’île d’un passé défunt, mais aussi l’île de l’amour Enfants fous et tendres » et pour Aragon c’est le lieu de son amour fou et tragique pour Nancy Cunard qui y résidait pour plus de détails, voir Barbarant 2016 83-87. La Seine qui tient une grande place dans la poésie de Paris, chez Aragon comme chez de nombreux poètes, liée chez Apollinaire à l’amour et à la fuite du temps, est ici personnifiée ; c’est l’image même d’une femme aimante La Seine profondeDans ses bras de blondeAu milieu du mondeL’enserre en rêvant, 10personnification qui prolonge la comparaison de l’ombre avec une sirène séduisante par son chant mais aussi captatrice, et joue sur le sens du mot bras ». Toutes les réminiscences surréalistes peuvent surgir à la lecture de ces vers par exemple l’ Inconnue de la Seine » et son masque, présente encore dans Aurélien, ou l’éloge de la blondeur dans Le Paysan de Paris Aragon 1927 48-50 ; La mémoire la mémoire est blonde vraiment » y déclare-t-il ibid. 50. 11C’est que le lecteur, ou l’auditeur, est associé au tableau l’auteur s’adresse directement à lui Connaissez-vous l’île » et à son ouïe Venez y entendre » Dans les Chroniques du Bel Canto, Aragon souligne cette nécessaire communion de l’auteur et du lecteur, cette communauté d’expérience Le chant, qui est toujours nécessairement à la fois de l’oreille et du cœur, s’éveille précisément quand la musique et la voix se marient, quand il y a parfaite adéquation du fond et de la forme, quand cette prétendue subjectivité du poète fait écho à quelque chose en moi qui le lit » Noël ou l’école buissonnière », Aragon 1947 246. Aragon a souvent souligné, surtout pendant la guerre et la Résistance, le caractère collectif de la poésie, et juste après-guerre l’importance de son chant Le chant qui est la négation de la solitude poétique. Le chant qui est la communication de la poésie » écrit-il dans les Chroniques du Bel Canto ibid. 257. 12La seconde moitié du poème met directement en scène le chant, personnifié lui aussi Tandis que chantant Un air dans le noirEst venu s’asseoirAu fond des mémoiresPour passer le temps v. 20-24 13Le gérondif chantant » forme pivot entre les deux parties du texte, et l’imagination du lecteur vacille un instant, en raison de l’ambiguïté syntaxique, Un air » pouvant être pris tout d’abord comme le complément d’objet de chantant », alors qu’il est le sujet du verbe être au vers suivant le chant, objet et sujet du poème… 3. Le chant, passeur de mémoire poétique mort et vie des poètes 6 Sur ce point, voir Nathalie Piégay-Gros, 2007 49-51 et les réflexions sur poésie et mémoire dans ... 14 Je chante pour passer le temps / Petit qu’il me reste de vivre », écrit aussi Aragon dans Le Roman inachevé Aragon 1960 208. Temps, mémoire et chant sont associés le chant, l’ air » constitue une permanence dans un monde où passent l’eau, le temps et les amours, il s’ancre dans les mémoires », dans l’inconscient collectif »6, comme la poésie elle-même, tous deux liés à la nuit et au rêve v. 17-19. À partir de là, dans la septième strophe, le rythme devient plus vif, les sonorités plus violentes Et le vers qu’il scande[…]Bat comme le sang 15La douceur agréable en même temps que funèbre du début Éternellement », L’ombre souveraine/En silence y traîne », flâneurs de cendres », Comment meurt le vent », l’inquiétude silencieuse La nuit […] /Tout doucement ronge/Ses ongles » […] sont brusquement interrompues par la force du vers qui chante tragiquement la vie et Bat comme le sang » La ville s’anime alors et le passé reprend une existence sonore, dans laquelle les poètes ressuscitent Est-ce une fenêtreQui s’ouvre et peut-êtreOn va reconnaîtreAu pas le passant Est-ce Baudelaire 16Si Aragon cite en premier Baudelaire, c’est non seulement qu’il fut l’un des poètes préférés des Surréalistes, qu’il vécut au 10, Quai de Béthune et chanta Les Fenêtres » dans un poème en prose il l’invoque comme un de ses premiers maîtres dans le poème suivant immédiatement l’hommage funèbre à Carco, et qui débute aussi par une évocation de l’île Saint-Louis, plus tragique que dans Quai de Béthune » Toujours quand aux matins obscènesEntre les jambes de la SeineComme une noyée aux yeux fousDe la brume de vos poèmesL’île Saint-Louis se lève blêmeBaudelaire je pense à vous Lorsque j’appris à voir les chosesÔ lenteur des métamorphosesC’est votre Paris que je vis Aragon 1960 417 7 Aragon a théorisé l’association des rimes féminines et masculines dans La Rime en 1940 » et Ar ... 17Une deuxième ombre est associée à celle de Baudelaire celle de Nerval, autre poète du Panthéon surréaliste, qui disait lui-même que ses textes avaient été composés dans un état de rêverie supernaturaliste » ; son souvenir est appelé par le mot air », rimant avec Baudelaire »7 Est-ce BaudelaireOu Nerval un airQui jadis dut plaireÀ d’anciens échos 18La sophistication des arrière-textes apparaît ici avec le souvenir du poème de Nerval Fantaisie », présent en lui depuis longtemps 8 Poème écrit en 1831, paru en 1832. Il faut prononcer Wèbre » au vers 2 ; cette précision était i ... Il est un air pour qui je donneraisTout Rossini, tout Mozart et tout WeberUn air très vieux languissant et funèbre,Qui pour moi seul a des charmes 19Aragon l’a déjà évoqué indirectement dans l’un de ses premiers poèmes, Casino des lumières crues », publié en 1920 dans Feu de joie Aragon 1920 20 ; il est bien Au fond des mémoires », de celle de nombreux lecteurs comme de la sienne en tout cas Un soir des plages à la mode on joue un airQui fait prendre aux petits chevaux un train d’enferEt la fille se pâme et murmure Weber 9 Aragon se réfère de nouveau à ce vers dans les Chroniques du Bel Canto Janvier 1946 », Aragon 19 ... Moi je prononce Wèbre et regarde la mer »9 20Le chant passe ainsi de poète en poète et de lecteur en lecteur, ou d’auditeur en auditeur, et le terme échos » se réfère sans doute à cette continuité sonore. En janvier 1946, dans sa première Chronique du Bel Canto », Aragon expose son projet de parler des poètes, morts et vivants, Histoire d’entendre, écrit-il, dans leur voix, ce qui est proprement la poésie. Le chant. Ce mystérieux pouvoir d’écho, ce qui fait vibrer les verres sur la table, frissonner les insensibles. » Aragon 1947 10. Et, un peu plus loin, le premier poète évoqué est Gérard de Nerval, dont les Poésies viennent d’être rééditées par Albert Béguin Peut-être n’y a-t-il jamais eu de poète qui ait possédé aussi purement que Gérard de Nerval ce pouvoir d’éveiller l’écho dont je parlais » Aragon 1947 11. 10 Carco considérait Nerval comme un de ses maîtres ; il avait de plus en commun avec Gérard de Nerva ... 21De Nerval à Carco il n’y a qu’un pas dans l’association des souvenirs provoquée par le chant Aragon sait très bien que Carco est l’auteur d’une biographie de Nerval10, où il évoque l’auteur des Chansons et légendes du Valois en ces termes Peut-être avait-il oublié certaines vieilles chansons qui avaient bercé son enfance, mais elles s’étaient depuis réfugiées dans sa mémoire ainsi que dans une chambre obscure où des voix mortes, parfois, se faisaient tristement entendre » Carco 1953a 58. Il est aussi l’auteur d’un recueil de poèmes intitulé tout d’abord Mortefontaine Carco 1946, puis Mortefontaine, suite nervalienne Carco 1947. La filiation Baudelaire-Nerval-Carco s’affirme dans les deux dernières strophes. 11 À rapprocher des vers précédemment cités De la brume de vos poèmes/L’île Saint-Louis se lève b ... 22En effet, la réponse aux questions posées dans les deux strophes précédentes Est-ce une fenêtre »/Est-ce Baudelaire » vient avec le jour qui se lève, le jour blême »11 opposé à l’ ombre » du vers 5, à la nuit » du vers 17, au noir » du vers 21; s’il est encore fantomatique, ce jour » permet de relier le passé au présent et de montrer le lien, non seulement entre Nerval et Carco, mais aussi entre ce dernier et Aragon. Il faut ici ouvrir une parenthèse biographique. La guerre a, en effet, rapproché les deux hommes. En 1942, Francis Carco, membre de l’Académie Goncourt, avait soutenu l’attribution du prix au livre d’Elsa Triolet, Mille regrets ; en 1943, il avait été le seul à voter pour l’attribution du prix au Cheval blanc ; Elsa Triolet sera la première femme à obtenir le Goncourt en 1945 au titre de 1944 pour Le Premier accroc coûte deux cents francs, avec la voix de Carco ; comme Aragon l’indique dans Celui qui s’en fut à douleur… », ils se rencontrèrent à Nice On faisait semblant d’être heureuxLe ciel ressemblait à la merMême l’aurore était amèreC’était en l’an quarante-deux 12 Francis Carco s’est réfugié en Suisse avec sa femme d’origine juive égyptienne. Un jour tu partis pour Genève12Et nous Elsa pour Dieu sait où Aragon 1960 416 13 À écouter sur le site de la Radio-Télévision Suisse 23Carco a raconté, dans une interview à la radio suisse le 1er juin 1953, ses rencontres en 1941-1942 avec Aragon, à l’initiative de ce dernier, qui voulait parler de Paris avec lui, puis sa propre installation dans l’île Saint-Louis13. Elsa Triolet a également retracé dans la Préface à la clandestinité » Juin 1964 les visites de Carco dans leur petit appartement du Quai des Etats-Unis 1965 25-26. Réfugié à Nice avec sa femme Éliane, Carco y rédige Nostalgie de Paris, où il évoque Aragon dans des pages sur les passages parisiens et le café Certà Carco 1941 43-45. C’est à Nice qu’il a, dit-il dans son interview, reçu une lettre d’Aragon lui disant Je voudrais parler de Paris avec vous, nous ne parlerons pas de politique’ […] et grâce aux magnifique bleu des photographies de Paris de la Belle Époque qu’Aragon avait placardées sur ses murs, je n’étais pas décroché ». 24Mais outre cet arrière-texte biographique, le poème rend hommage au poète de Paris, à l’auteur de la Romance de Paris 1953, de Nostalgie de Paris 1945, à celui qui a su écrire dès 1913 des Chansons aigres-douces reprises dans La Bohême et mon cœur, 1939. Le rythme pentasyllabique des vers de Quai de Béthune » fait irrésistiblement penser à certains poèmes de Carco comme Le Doux Caboulot », mis en musique par Jacques Larmanjat, chanté par Marie Dubas, Jean Sablon et Yves Montand entre autres, et dont l’air » est dans tous les esprits ; ou bien Minuit » […] J’entends sonner l’heureD’une voix qui pleureEt le pavé donc ici passe ?Quelle ombre s’efface ?Quelle autre la suit » […] Carco 1953b 43 25Les poèmes de Romance de Paris chantent la douce et lente Seine » Carco 1953b 33 et son eau profonde » Carco 1953b 34, ses sirènes Carco 1953b 40, les blonds cheveux » de l’Ondine qui la hante 35, Tout est alors couleur de songe » écrit-il Carco 1953b 41. 26Il s’agit pour Aragon de Rendre son poème/À Francis Carco », Car j’imite », écrit-il dans la Préface aux Yeux d’Elsa, Arma virumque cano » Aragon 1942 746, reprenant la tradition de la Renaissance qui valorisait l’imitation, et ici l’imitation dépasse le modèle… Carco qui ne sus que chanter » écrit-il dans son deuxième poème d’hommage, Celui qui s’en fut à douleur » Aragon 1960 416, appelant à asseoir son souvenir dans les mémoires et reprenant les éléments, voire les mots de sa poésie Que l’avenir du moins n’oublieCe qui fut le charme de l’airLe bonheur d’être et le vin clairLa Seine douce dans son lit 14 Derniers mots des Chroniques du Bel Canto Aragon 1947 258. 27Ce qui importe, c’est la mémoire commune du chant. Le mot chant traduit le latin carmen, qui a aussi donné le mot charme, qui fait aussi bien image magique qu’image musicale » écrit Aragon dans Arma virumque cano » Aragon 1942 757. Le chant n’est pas seulement, dans Quai de Béthune », la musique des vers ; l’ air » qui s’y promène est celui des poètes, disparus ou vivants, transmis de l’un à l’autre et offert au lecteur, ressuscitant le passé, passant de la nuit au jour et de la mort à la vie, car la place de la poésie dans la société humaine […] est de lumière, et non pas de Lafonderie est le premier employeur privé du bassin de Decazeville, même si son effectif a diminué de 430 à 365 salariés en trois ans. Dans l'ancien bassin industriel en déclin de Decazeville (Aveyron), les salariés comme les habitants s'inquiètent de l'avenir de l'ex-SAM Technologies. Cette fonderie d'alliages d'aluminium a été rebaptisée « Jinjiang SAM » après sa vm516 septembre 2006 Megadeth espère sortir leur nouveau CD/DVD live, That One Night Live In Buenos Aires , le 6 Mars 2007 laissant ainsi aux fans le temps d’économiser. Je ne vous ferai pas l’affront de vous dire où a eu lieu ce concert du 9 Octobre 2005. .
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